Le clavier Azerty sérieusement menacé !
C’est peut-être la fin d’une ère ou le début d’une nouvelle. Depuis quelque mois, le ministère de la Culture et de la Communication souhaite commercialiser un nouveau type de claviers d’ordinateurs plus en phase avec la langue de Molière. Après la Belgique, la Suisse et le Canada, c’est au tour de la France de plancher sur un nouveau modèle. Le ministère de la Culture estime en effet que la disposition des lettres est un obstacle à la bonne orthographe de nombreux mots.
Pourtant, la France avait souhaité à l’époque lancer un clavier « AZERTY », permettant de se distinguer des autres pays qui utilisent tous, ou presque, un clavier « QWERTY ». Seulement, au fil du temps, ce clavier si original comporte des failles, et pas n’importe lesquelles. Destiné à faciliter le travail des Français, il est désormais devenu un véritable casse-tête entraînant des sources d’erreurs et d’incompréhensions. En effet, il est aujourd’hui compliqué de créer des majuscules accentuées ou d’utiliser des guillemets en double-chevrons. Et ne parlons pas du ç majuscule inexistant ! Ce ne sont pas seulement les particuliers qui sont touchés, les entreprises et même les administrations ne sont pas épargnées par ce problème de Franco-français.
Le ministère de la Culture et de la Communication a donc sollicité l’Association Française de Normalisation (AFNor), qui sera chargée de mettre au point une nouvelle norme pour les claviers, d’ici l’été 2016, incluant de nombreux paramètres et de contraintes caractéristiques du français. Par exemple l’utilisation des différentes langues territoriales, régionales et même les langues étrangères. L’objectif sera vraisemblablement de créer un standard qui forcerait les fabricants de claviers et d’ordinateurs à placer les signes systématiquement au même endroit et à rendre les lettres et signes typiquement francophones plus accessibles.
Cet intérêt d’écrire correctement est devenu une véritable volonté du gouvernement et c’est pour cela qu’il espère que cette norme finale soit prête pour début 2017, même si celle-ci ne sera pas obligatoire. Effectivement, cette norme aura un caractère volontaire où les fabricants ne seront pas dans l’obligation de l’adopter. En revanche, le ministère souhaite l’imposer dans le cadre des marchés publics de l’administration permettant d’inciter à l’utilisation de ce nouveau clavier.
Finalement, tant de bruit pour pas grand-chose étant donné qu’il sera considéré davantage comme un accessoire plutôt qu’une réelle opportunité.
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